Le cerveau pendant la méditation - Autres considérations neurologiques

Une étude de 20161 indépendante d’Acem mais reprenant 3 de ses études, a comparé différentes méditations et les a classées en quatre catégories :

Une étude de 20161 indépendante d’Acem mais reprenant 3 de ses études, a comparé différentes méditations et les a classées en quatre catégories :

  • Répétition silencieuse d’un mantra (l'attention porte sur un son, un mot ou un mantra)
  • Attention ouverte (observation de ce qui surgit dans l’esprit)
  • Amour bienveillant (génération d’amour, de gentillesse et d’amitié envers soi-même et les autres).

Différentes méditations activent le cerveau de façons différentes

Les chercheurs ont conclu que certaines parties du cerveau (le cortex préfrontal, cortex cingulaire antérieur et le cortex insulaire) étaient impliquées dans toutes les méditations. Le cortex préfrontal sert notamment à diriger notre attention sur ce que nous faisons ici et maintenant ; le cortex cingulaire antérieur régule l’attention et les émotions ; et le cortex insulaire est en charge de la conscience de notre corps et du lien entre nos sensations corporelles et nos émotions.

D’autres parties du cerveau sont plus ou moins activées selon les méditations. Par exemple, le réseau en mode par défaut, associé au vagabondage de l’esprit, est plus actif lors de la répétition d’un mantra ou d’un son de méditation que pendant les autres méditations.

Les méditations non-directives impliquent particulièrement la zone Broadmann 47, dans le cortex préfrontal. D’autres parties du cortex préfrontal sont plus activées par ces méditations que par celles reposant sur une concentration intense2. Cette zone du cerveau sert à coordonner les autres zones du cerveau, à réfléchir, à prendre des décisions selon nos priorités et à diriger notre attention vers nos activités. Les méditations plus concentratives stimulent donc moins ces fonctions exécutives.

Cerveau et neurohormones

Au niveau neurohormonal,les pratiquants expérimentés de la méditation Acem ont des niveaux de mélatonine plus élevés que les non méditants pendant le repos, alors que les niveaux de mélatonine diminuent pendant la méditation3. Cela suppose que les neurotransmetteurs comme la mélatonine peuvent avoir un rôle dans les effets de la méditation, mais cela montre aussi que la relaxation induite par la méditation est différente du sommeil car la mélatonine augmente pendant le sommeil.

Svend Davanger, Professeur associé à l’Université d’Oslo et instructeur de méditation Acem, explique comment la méditation entraine une relaxation physiologique : la méditation active le cortex cingulaire antérieur, une zone du cerveau associée à l’attention et aux émotions qui contrôle aussi les fonctions autonomes du corps (comme l’activité du coeur, des poumons et des intestins). Comme l’ont découvert des chercheurs japonais, l’augmentation des ondes theta dans cette zone du cerveau, comme c’est le cas pendant la méditation Acem, entraîne une relaxation corporelle.  

Retrouvez l’ensemble de cette série d’articles sur le fonctionnement et les bienfaits de la méditation :

(1) Fox et al. 2016, Functional neuroanatomy of meditation: A review and meta-analysis of 78 functional neuroimaging investigationsNeuroscience and Biobehavioral Reviews

(2) Svend Davanger, Are Holen, Øyvind Ellingsen and Kenneth Hugdahl, 2010, Meditation-specific prefrontal cortical activation during Acem Meditation: An fMRI study, Perceptual and Motor Skills

(3) Erik E. Solberg, Are Holen, Øivind Ekeberg, Bjarne Østerud, Ragnhild Halvorsen, Leiv Sandvik, 2004, The effects of long meditation on plasma melatonin and blood serotonin, Medical Science Monitor